
Le président des États-Unis Donald Trump
par Jeff Mason et Gram Slattery
Donald Trump a vanté mardi ce qu'il a présenté comme des victoires économiques majeures lors d'un rassemblement organisé près de Detroit, dans le Michigan, pour fêter les 100 premiers jours de son deuxième mandat de président des Etats-Unis.
Il s'agissait du plus grand événement organisé par le président républicain depuis son retour à la Maison blanche le 20 janvier.
Cet événement était l'occasion pour Donald Trump de tenter de rassurer les Américains, qui s'inquiètent notamment de sa capacité à gérer l'économie du pays.
"Nous avions la meilleure économie de l'histoire de notre pays", a dit Donald Trump en référence aux années de son premier mandat. "Nous nous débrouillions très bien et nous nous débrouillons mieux maintenant."
Le locataire de la Maison blanche a de nouveau critiqué le président de la Réserve fédérale Jerome Powell, déclarant que ce dernier ne faisait pas du "bon boulot".
Donald Trump a revisité des thèmes qu'il a régulièrement abordé dans sa carrière politique. Il s'en est pris au "lunatiques radicaux de gauche" et a demandé à la foule quel était le surnom de Joe Biden qu'elle préférait, bien que l'ancien président démocrate ait quitté la Maison blanche depuis plus de trois mois.
Plus tôt, lors de la visite d'une base de la Garde nationale, Donald Trump a vanté les investissements faits par son administration dans le domaine de la défense et fait l'éloge du bilan de son premier gouvernement en matière de politique étrangère.
"Je soutiendrai un investissement record de 1.000 milliards de dollars dans notre défense nationale", a-t-il dit.
INQUIÉTUDES SUR L'ÉCONOMIE
Le président américain a signé mardi un décret accordant aux groupes automobiles construisant des véhicules aux Etats-Unis un allègement d'une partie de ses nouveaux droits de douane de 25% sur les véhicules.
A Warren, Donald Trump a présenté ses droits de douane comme un filet de sécurité économique pour le Michigan.
"Avec mes droits de douane (imposés à la) Chine, nous mettons fin au plus grand vol d'emplois de l'histoire mondiale", a-t-il dit. "La Chine nous a pris plus d'emplois qu'aucun pays n'en a jamais pris à un autre."
Les sondages montrent toutefois que les Américains sont peu convaincus de la capacité du président américain à combattre l'inflation et à relancer l'économie.
Seules 36% des personnes interrogées approuvent la gestion de Donald Trump en matière d'économie, selon un récent sondage Reuters/Ipsos, le résultat le plus faible enregistré à ce jour par le président républicain.
La guerre commerciale lancée par Donald Trump a en outre exacerbé les craintes d'une récession ces dernières semaines, faisant trembler les marchés.
La foule venue écouter Donald Trump mardi soir semblait toutefois peu concernée.
Paul Ruggeri, un sidérurgiste à la retraite de 65 ans, a déclaré qu'il était prêt à faire face à des difficultés économiques à court terme si cela permettait de soutenir les politiques de Donald Trump.
"Je ne veux pas que l'économie s'effondre, mais on ne peut pas continuer comme ça", a-t-il dit.
"Nous devons apporter des changements. Ce sera difficile pendant un moment. Nous allons probablement voir des hausses de prix. Mais ça doit changer."
Des manifestants, qui s'étaient rassemblés devant le lieu où se tenait le rassemblement de Donald Trump pour protester, ont brandi des drapeaux américains à l'envers et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Je suis en désaccord".
(version française Camille Raynaud)
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